« Le tonnage de substances actives phytosanitaires vendues en 2011 est en hausse de 1,29 % », a indiqué mercredi, Jean-Charles Bocquet, directeur de l'UIPP (Union des industries de la protection des plantes), précisant que les agriculteurs ont bien raisonné leurs interventions dans un contexte de fortes attaques de ravageurs et de fort développement des mauvaises herbes liés au climat.
Les ventes d'herbicides ont progressé de 17 % en valeur à cause d'un fort développement de mauvaises herbes sur les cultures de céréales, de colza et de cultures de printemps. Les insecticides sont aussi en hausse, de 11 % du fait des fortes attaques de méligèthes sur le colza, de pucerons et de léma sur le blé... En revanche, le faible développement de maladies a entraîné une baisse des ventes de fongicides de 10 %. » Quant aux produits divers, comme les traitements de semences, ils ont augmenté de 7 %.
« Avec un chiffre d'affaires de 1,9 milliard d'euros, le marché français est en hausse de seulement 5 % comparé aux 15 % d'augmentation dans l'Union européenne », chiffre Jean-Charles Bocquet.
En 2012, le marché ne devrait pas rebaisser en raison du printemps humide qui a occasionné de nombreuses maladies.
Dans ce contexte, l'UIPP réaffirme ses engagements sur les démarches de progrès, regroupées au sein d'un rapport afin de mettre à la disposition des agriculteurs une palette de solutions.
Les firmes entendent poursuivre sur le long terme ses actions qui s'inscrivent dans la stratégie européenne « time to change » (« soif du changement ») engagée en novembre 2011 par l'ECPA (Crop Protection Europe) dont l'objet est de renforcer la mutualisation des actions et des ressources entre les sociétés adhérentes sur les thèmes de l'alimentation, de la santé, de l'eau et de la biodiversité. Un comité consultatif comprenant des agriculteurs, des organisations environnementales, des politiques... a même été créé.
Le garant de cet engagement pour les démarches de progrès sera le code de déontologie que vient de réactualiser l'UIPP, « preuve de la transparence et de la responsabilité de ses entreprises adhérentes », commente Franck Garnier, président de l'UIPP. Ce code comprend des engagements notamment liés à la création de la base de données « Phytodata », à la publicité sur les produits phyto ou au maintien dans la gestion des déchets auprès d'Adivalor.