Les orages de grêle qui se sont abattus dimanche sur l'Aude et l'Hérault font peser des craintes sur les approvisionnements en raisins et le volume de production, a prévenu lundi la FNSEA.
Plus de 15.000 ha concernés étaient en cours d'évaluation lundi par les services de l'Etat, dont certaines parcelles ont été détruites à 100 %, a indiqué à l'AFP Jérôme Despey, secrétaire général adjoint de la FNSEA et viticulteur dans l'Hérault.
« Ces intempéries se produisent à un moment très sensible pour la vigne, au stade de fermeture de la grappe alors que nous sommes à un mois des vendanges » particulièrement précoces, prévues le 15 août, rapporte-t-il.
« Là où la vigne n'a pas été détruite à 100 % on peut espérer une cicatrisation à condition de surveiller de très près l'apparition de maladies », prévient-il.
Mais surtout, M. Despey, qui préside également le conseil de la filière de la viticulture de FranceAgriMer, redoute déjà une « nouvelle baisse de production » du vignoble français.
« On voit depuis quelques années une recrudescence du phénomène des orages. Aucune région n'est épargnée », remarque-t-il en citant la Bourgogne pour la troisième année consécutive, les Charentes et de nouveau le Bordelais le mois dernier, très affecté déjà en 2013.
« Va se poser le problème d'approvisionnement ; nous risquons de nouveau de perdre des parts de marché alors que les conditions climatiques nous amènent d'année en année à avoir les plus petites productions jamais connues », insiste-t-il.
« Nous n'avons pas encore cette année de prévisions de récoltes, mais déjà ces phénomènes vont impacter la production viticole française », estime Jérôme Despey.