Brandissant des pancartes où était écrit « NON, ils démantèlent la campagne », des centaines d'agriculteurs ont manifesté jeudi à Madrid contre la réforme de la politique agricole commune alors qu'un sommet européen à Bruxelles discute du futur budget de l'UE.
Portant des tee-shirts orange aux couleurs de l'Union des petits agriculteurs (UPA) qui avait appelé à la manifestation, au son des pétards et des sifflets, ils ont fustigé les coupes du budget européen envisagées alors que leurs revenus ont déjà souffert de la crise.
« Nous sommes déguisés en vache car tout ceci est un cirque des hommes politiques. Mais nous, s'ils coupent encore, il ne nous reste plus rien », commentait un manifestant déambulant, comme trois autres collègues, dans des combinaisons blanches à taches noires.
« Ce dont on parle maintenant avec la proposition (du président du Conseil européen Herman) Van Rompuy, c'est une réduction d'environ 20 % des aides totales de l'Union européenne », a expliqué à l'AFP le secrétaire général de l'UPA, Lorenzo Ramos.
« Concrètement pour l'agriculture, en ce qui concerne l'Espagne, il pourrait s'agir d'une coupe annuelle de 600 à 800 milliions d'euros », a-t-il ajouté.
Le budget de la Pac représente actuellement environ 40 % du budget européen. La Commission européenne a proposé de le ramener de 420,7 milliiards d'euros pendant la période 2007-2013 à 390 milliiards.
Le projet soumis en novembre 2013 par Herman Van Rompuy prévoit de réduire l'enveloppe à 372,2 milliiards d'euros.
Les agriculteurs craignent par ailleurs que la réforme de la Pac permette à tous les propriétaires terriens d'obtenir une aide et pas seulement aux agriculteurs.
« C'est une injustice. Ils retirent l'argent de ceux qui vivent de leur terre pour le donner à ceux qui n'en ont pas besoin comme la duchesse d'Alba », riche propriétaire terrienne d'Espagne, dénonce Juan Jesus Andres, un agriculteur de 60 ans.
Surtout, « nous luttons pour un prix juste, pas pour des subventions », dit Cuadonga Lopez, une exploitante d'ovins de 43 ans de la région de la Rioja. Elle dénonce, comme les autres, des prix de vente pour les agriculteurs tirés à la baisse par l'industrie tandis « qu'il y a toujours plus d'intermédiaires » à rémunérer.
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vendredi 08 février 2013 - 09h20
Et en France: on dort? Demain ce sera trop tard! Bizarre que la capitulation en rase campagne de M.Hollande ne provoque aucune réaction. Ceci dit il faudra que les prix augmentent un peu pour compenser et il est normal que le consommateur paie sa nourriture à son prix au lieu que ce soient les pigeons qui paient des impôts qui le fassent (le budget PAC vient des impôts , ne l'oublions pas et en France la moitié des gens ne paie pas d'impôt sur le revenu).