Une nouvelle phase des négociations sur l'application de la politique agricole commune (Pac) va s'achever avec le conseil supérieur d'orientation (CSO) du 17 décembre 2013. A la Confédération paysanne (CP), « l'inquiétude est grande de voir la diminution des aides des plus gros bénéficiaires de la Pac atténuée par des ponctions sur les plus faibles ». Selon elle, « les manifestations des céréaliers de l'Île-de-France (97.000 euros de revenus annuels) et des maïsiculteurs du Sud-Ouest (plus de 400 euros de DPU à l'hectare) auraient trouvé une oreille très attentive » au ministère de l'Agriculture.
Le syndicat dénonce plusieurs dispositifs envisagés. D'abord, celui qui consisterait à financer le mécanisme de limitation des pertes (faisant suite à la convergence des aides) par les bénéficiaires de la convergence. « Il est très sérieusement envisagé de prendre aux « gagnants » de la convergence, donc ceux qui ont les aides les plus faibles ! », vilipende la CP. Elle dénonce aussi la future distribution des aides couplées aux productions : « On demande aux éleveurs d'ovins et de bovins à viande de percevoir moins pour permettre aux autres (ceux qui « perdent ») de disposer d'aides plus conséquentes ; pourtant, ce sont toujours ceux qui ont les revenus les plus faibles ! »
Dernier grief : les souplesses dans la mise en œuvre du verdissement. Le syndicat s'interroge sur la pertinence d'un paiement sur de la monoculture de maïs puisqu'une astuce permettrait de continuer à produire du maïs sur plus de 75 % de sa surface, tout en percevant le paiement vert.
Déjà extrêmement déçue et inquiète des décisions prises concernant les aides découplées, la CP sonne l'alarme et appelle enfin à l'équité. « A quelques jours de l'arbitrage, tout semble fait pour que le grand rééquilibrage annoncé soit le plus minime possible, et que perdurent les rentes de situation des plus gros bénéficiaires de la Pac. Tout ça pour ça au final. Le rendez-vous historique de la réorientation de l'agriculture ne serait donc qu'un rendez-vous manqué ! »
réponse à berber
samedi 14 décembre 2013 - 10h47
même si son analyse sur le mulching est juste, on voit bien qu'il ne connait pas le sud ouest ou seul le maïs pousse correctement( à notre grand regret) Notre IFT est pourtant le plus faible de toutes les cultures céréalières ,donc je ne vois pas ou est le problème.