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Orge d'hiver

La moisson débute avec retard

Publié le jeudi 01 juillet 2010 - 15h21

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Les moissonneuses-batteuses commencent à sillonner les parcelles au sud de la Loire depuis près d'une semaine. Si au nord de cette zone, les récoltes ne présentent que quelques jours de retard, en Aquitaine, dans le Midi-Pyrénées et le Languedoc-Roussillon, le décalage serait d'une semaine à dix jours. En cause, un hiver long et particulièrement froid.

 

Les toutes premières bennes d'orge d'hiver commencent ainsi à rejoindre les silos. « Pour le moment, les résultats sont loin d'être représentatifs », insiste-t-on sur le terrain. Il s'agit en effet de parcelles situées sur des terres peu profondes qui ont parfois souffert du manque d'eau au printemps (à l'Ouest notamment). Peu de surfaces ont été collectées et des orages commencent déjà à stopper l'avancement des travaux.

 

Les premiers échos annoncent une récolte hétérogène en termes de rendement et de qualité. Dans les Pays de la Loire et le Poitou-Charentes, les résultats varieraient déjà entre 35 et 80 q/ha, soit au moins de 10 à 15 q/ha de moins qu'en 2009.

 

« Même les belles parcelles d'agriculteurs techniquement au top n'ont pas dépassé 55 q/ha, s'inquiète un opérateur de la Charente. Les plantes ont souffert du manque d'eau. Il manque donc des talles et des épis. »

 

Avec une fourchette située entre 65 et 75 q/ha au sud de la région Centre, les résultats devraient pour leur part être proches de ceux de l'an dernier. Plus à l'est, en Bourgogne et dans le Rhône-Alpes, il semble que les rendements soient assez satisfaisants.

 

Quant à la qualité, elle paraît assez bonne en Côte-d'Or, dans l'Ain ou encore dans le Cher, et plus médiocre ailleurs. Certains, comme dans l'Isère, s'inquiètent de possibles attaques de fusariose des épis.

 

Dans le nord du territoire, les récoltes n'ont pas encore démarré. Les inquiétudes portent toutefois sur les blés à cause de la canicule (lire l'encadré).

 

 

Les fortes températures devraient affecter les blés les plus tardifs

 

Depuis la mi-juin, les températures flirtent avec les 30°C sur la majorité des régions céréalières. Pour les blés les plus précoces, l'impact devrait être très limité, mais l'inquiétude est grande pour les variétés tardives du Bassin parisien et dans le nord de la France. Des ronds d'échaudage physiologique commencent à apparaître dans les terres superficielles, qui souffrent déjà de déficit hydrique.

 

« Depuis plus d'une semaine, les quintaux s'envolent, s'inquiète Thierry Denis, d'Arvalis. En Picardie et dans le Nord-Pas-De-Calais, les blés sont au stade laiteux-pâteux, en pleine phase de remplissage : avec des températures proches des 29-30°C, c'est 1 quintal par jour de perdu ! »

 

Jusqu'alors, la formation des enveloppes du grain s'était bien passée, mais ces dernières ne pourront pas suffisamment se remplir et les grains auront un aspect ridé. Des pertes de 10 à 20 q/ha sont ainsi annoncées dans les sols séchants et de 5 q/ha, en sols profonds.

 

Les excès de température ont, en effet, un impact sur le métabolisme carboné des blés : l'efficacité de la photosynthèse décroît, un mauvais transfert du carbone des feuilles vers le grain s'opère, ce qui fait chuter le poids de mille grains.

 

« Les pertes ont tendance à être plus importantes lorsque les fortes températures surviennent au moment où la vitesse de remplissage se maintient à un niveau maximal, c'est-à-dire pendant le palier hydrique », explique-t-on chez Arvalis. Ce dernier correspond à la période durant laquelle le grain de blé garde le même poids d'eau avant de diminuer.

 

Les variétés à gros grains, comme Caphorn, seraient moins sensibles, car elles ont une vitesse de remplissage plus rapide. Et, en densité faible, les pénalités de rendement seraient inférieures par rapport aux densités fortes.

 

Les températures caniculaires entraînent aussi l'extériorisation d'attaques importantes de piétin échaudage en blé sur blé, par exemple en Ile-de-France. Le métabolisme azoté est, en revanche, peu affecté par le climat chaud actuel, les taux de protéines sont même annoncés comme très bons cette année.

 

I.E.

 

 

Des colzas médiocres

Les récoltes de colza sont encore moins avancées que pour l'orge. Elles débutent tout juste en Aquitaine, dans le Poitou-Charentes et les Pays de la Loire. Les rendements seraient irréguliers et inférieurs à 30 q/ha. Ils atteignent en moyenne 20 q/ha dans les Deux-Sèvres, compte tenu des problèmes de remplissage, de pertes de pieds et du parasitisme.

 

C.F.


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