Ruud Tijssenm, président de la Fefac (Fédération européenne des fabricants d'aliments pour animaux) est très remonté contre ce qu'il appelle le « retour à l'âge noir d'avant le marché commun », à savoir la proposition de la Commission européenne de renationaliser les autorisations d'OGM.
Lors de l'assemblée générale de la Fefac, le 10 juin à Cologne (Allemagne), dans le cadre du salon professionnel Victam, son président a ainsi demandé officiellement « au Parlement européen et au Conseil des ministres de l'UE de refuser la proposition de la Commission et de revenir à une approche de bon sens en appliquant la réglementation actuelle, c'est-à-dire une autorisation des OGM basée sur l'évaluation scientifique des risques réalisée par l'Efsa ».
Présentée le 22 avril, soit deux jours avant l'autorisation ou le renouvellement de 19 OGM, la proposition de la Commission devrait pourtant, selon Jens Schaps (DG Sanco), permettre de relancer la production de plantes riches en protéines dans les pays qui choisiraient d'interdire les OGM. Les industriels réfutent cette hypothèse qui, selon eux, ne pourra pas fournir les volumes en jeu.
La Commission voudrait aussi obliger les Etats membres à prendre position, ce qu'elle n'est jamais parvenue à obtenir. Depuis la mise en œuvre de la procédure d'autorisation, en 2003, ces derniers se sont en effet systématiquement abstenus de prendre position, reportant la décision sur la seule Commission. Toutefois, ceux qui feraient le choix d'interdire, sur leur territoire, la culture d'OGM autorisés par l'UE, devront valider leurs choix par des facteurs « objectifs ».
Le débat, qui suscite de nombreuses réactions à travers l'Europe, notamment pour entrave à la circulation des biens, ne fait que commencer. Le Parlement vient en effet juste de se voir présenter le projet et les parlementaires n'ont pas encore désigné tous leurs rapporteurs.
et oui
mercredi 10 juin 2015 - 21h54
et oui ou l'union européenne n'a plus lieu d’être crocodile40