Le parlement bulgare a amendé jeudi la loi sur les OGM pour la rendre conforme à celle de l'Union européenne tout en maintenant certaines restrictions sévères.
Alors que l'ancienne législation excluait toute culture d'OGM, la nouvelle loi permet en principe la culture des espèces autorisées au sein de l'UE mais elle impose une zone d'interdiction de 30 km autour des parcs naturels.
Cette restriction va réduire considérablement les surfaces où les cultures OGM seront possibles à grande échelle, selon des experts.
Par ailleurs, les expériences scientifiques ne pourront être effectuées qu'au sein des laboratoires et pas en plein champ.
Les organisations écologistes ont fait part de leur satisfaction. « Il n'y a pas de loi aussi restrictive sur les OGM ailleurs dans l'Union européenne », a déclaré Svetla Nikolova, de l'ONG Agrolink.
Si un OGM est interdit dans un autre pays de l'UE, le ministre de l'Agriculture bulgare sera contraint d'entamer également une procédure d'interdiction en Bulgarie, selon l'un des amendements adoptés jeudi.
La loi bulgare prévoit aussi l'obligation d'indiquer sur les étiquettes, en couleur et en grands caractères, toute présence d'OGM dans les produits alimentaires commercialisés.
Selon un sondage de l'institut public NCIOM, 97 % des Bulgares sont favorables à une interdiction totale des OGM.