Nathalie Kosciusko-Morizet s'est jointe, lundi, à trois autres ex-ministres de l'Ecologie qui demandent de revoir les études qui ont permis l'autorisation du maïs transgénique NK 603 et du désherbant RoundUp.
Faisant suite à la controverse sur l'étude du professeur Gilles-Eric Séralini, Ségolène Royal, Dominique Voynet et Corinne Lepage ont écrit une tribune dans le journal gratuit « 20 minutes », lundi. Elles déclarent se réjouir « de la volonté exprimée par le gouvernement de remettre à plat les systèmes d'évaluation des OGM et des pesticides ».
Deux organismes sanitaires français avaient réfuté, lundi dernier, les conclusions alarmantes des travaux du professeur Séralini sur la toxicité du maïs commercialisé par Monsanto, mais ils ont recommandé des études sur les effets à long terme de la consommation d'OGM, quasi inexistantes aujourd'hui.
« Les évaluations ayant conduit à l'autorisation des maïs transgéniques » doivent être « réexaminées avec autant de vigilance que l'a été l'étude du professeur Séralini », ajoute Mme Kosciusko-Morizet, ministre de l'Ecologie entre 2010 et 2012, qui appelle globalement à de « nouvelles règles d'évaluation des OGM ».
Ségolène Royal, Dominique Voynet et Corinne Lepage demandent, « en attendant que soient réalisées les nouvelles études et afin de s'assurer de la protection de la santé humaine, en l'absence de mesure de suspension du NK 603 et du RoundUp, [...] que soient revues les études qui ont permis [leur] autorisation de mise sur le marché ».
De son côté, l'organisme de recherche sur les OGM dont le Pr Gilles-Eric Séralini est un membre clé, le Criigen, a accusé, vendredi, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) de « mauvaise foi », en réponse à l'agence qui a déploré son refus de lui transmettre ses données brutes.
L'équipe du Pr Séralini demande la publication des données sur la base desquelles l'Efsa a autorisé le NK 603 et le RoundUp, herbicide du groupe Monsanto le plus utilisé au monde, avant de transmettre ses propres données.
L'Efsa doit publier « dans les prochaines semaines » un avis « définitif » sur l'étude, qu'elle avait jugée « insuffisante » le 4 octobre 2012.
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mardi 30 octobre 2012 - 09h22
Leur réel problème psychologique, c'est Monsanto. Ils se servent de l'environnement comme pretexte. D'autre part supprimer le Rounduup c'est une chose, mais sans ce produit les agriculteurs seront sans défense contre l'envahissement de certaines adventices. D'autant que la dose maximale utilisable (glyphosate) est déja réglementée. Sans produit d remplacement, à terme, le salissement sera tel que de grosses pertes de productivité sont à prévoir. Ceux qui disent le contraire sont des menteurs. A croire que que l'on veut nous pousser au bio sans le dire.