En réaction à la publication récente d'une étude scientifique démontrant la nocivité de trois maïs OGM de Monsanto (actuellement autorisés à la culture ou à l'importation dans l'Union européenne), l'Association française des biotechnologies végétales (AFBV) «déplore que la science soit mise au service de convictions personnelles ou idéologiques».
«Cette ''étude'' est en réalité une nouvelle analyse statistique et une nouvelle interprétation de données déjà existantes et bien connues depuis longtemps, mais n'est nullement le résultat de nouvelles expérimentations», affirme l'AFBV, qui met en doute «la rigueur et la pertinence de cette publication.»
L'association rappelle que Gilles-Eric Séralini, l'un des auteurs, avait déjà publié en 2007 une étude mettant en cause la sécurité sanitaire de ces trois OGM, qui avait attiré les critiques de la Commission du génie biomoléculaire. Celle-ci aurait à l'époque conclu que la «grande variation inter-individu plus importante que les hypothétiques différences OGM/non OGM recherchées» rendait les différences OGM/non OGM non significatives, pour peu que soit appliquée l'analyse statistique appropriée.
L'AFBV estime que la nouvelle publication de M. Séralini n'apporte «aucune nouvelle preuve, alors que ces trois OGM sont autorisés et cultivés dans le monde depuis plusieurs années» et qu'«aucun problème sanitaire n'a jamais été mis en évidence de façon scientifique».
L'AFBV souligne d'autre part que «cette publication arrive très ''opportunément'' au moment où les décisions sur le maïs Bt (Mon 810) vont être prises au niveau français et européen».
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