L’Icann, l’organisme chargé de la gestion des noms de domaine sur internet, a donné un mois au secteur viticole et aux candidats aux extensions .wine et .vin pour s’entendre, ont annoncé le 19 juillet 2013 la Cnaoc et Efow dans un communiqué.
Le secteur viticole et les candidats aux extensions .wine et .vin ont trente jours pour trouver un compromis. Tel est le délai que leur a donné l’Icann lors d’une réunion à Durban (Afrique du Sud), qui s’est terminée le 18 juillet.
La Cnaoc et la Fédération européenne des vins à appellation d’origine (Efow) se félicitent que la décision d’extension des noms de domaine .vin et .wine ait été reportée, ont indiqué les deux organisations. Elles espèrent que l’ensemble des parties pourront trouver une solution permettant de concilier le développement d’internet et le respect des appellations d’origine, et ce malgré le délai très court.
Efow et la Cnaoc annoncent toutefois que, si elles n’obtiennent pas satisfaction, elles appelleraient tous les opérateurs du secteur de l’Union européenne à boycotter ces noms de domaine.
« Un boycott massif remettrait en cause le modèle économique porté par les sociétés candidates à ces extensions. Il jetterait aussi le discrédit sur la politique conduite par les dirigeants de l’Icann. Comme le droit nous y autorise, nous demanderons aussi aux tribunaux de radier tous les noms de domaine portant atteinte à la réputation de nos appellations d’origine », précisent les deux organisations dans leur communiqué.
Rappelons que l’Icann a décidé d’ouvrir les noms de domaine à de nouvelles extensions. À côté des traditionnels .com ou .org vont donc apparaître des .paris, .archi ou autres.
Au total, près de 2 000 dossiers ont été déposés, dont quatre liés au secteur du vin : un dossier .vin et trois dossiers .wine. Les candidats qui n’ont aucun lien avec le monde viticole ont d’ores et déjà annoncé leur intention de vendre au plus offrant des noms de domaine de second niveau comme, par exemple, bordeaux.vin ou chianti.wine. Une situation qui soulève de vives inquiétudes dans la filière viticole.
(Article publié sur www.lavigne-mag.fr)