« La filière des semences représente une activité stratégique pour Arterris, une coopérative qui compte 800 producteurs de semences », a rappelé Jean-François Gleizes, vice-président de la coopérative, lors du congrès de la Fnams (Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences), les 10 et 11 juin 2010 à Castelnaudary (Aude).
Même si cette filière contribue à la création de valeur ajoutée au sein de l'agriculture régionale, elle en crée aussi au sein de chaque exploitation.
Dans un contexte agricole difficile, « la multiplication de semences sécurise le prix grâce à la contractualisation et favorise ainsi l'installation des jeunes sur de petites surfaces ou permet de créer un atelier supplémentaire », note Jean-François Monod, un jeune agriculteur audois.
Elle représente ainsi un outil de gestion du risque, selon la Fnams, par la hausse du revenu et la baisse de la variabilté de celui-ci.
Mais cette multiplication est menacée, plus ou moins selon les espèces, par les semences fermières. « La semence n'est pas qu'un intrant, c'est aussi un accès à l'innovation », précise J.-F. Gleizes.