La diversification future de l'approvisionnement en engrais aura comme préalable le développement de la valorisation des digestats issus de la méthanisation. C'est en tout cas la direction prise par la coopérative audoise Arterris, dont le siège est à Castelnaudary. En effet, l'organisme s'est engagé non seulement dans la création d'unités de méthanisation – la première sera construite à Montech (82) pour 2015 – mais aussi dans la valorisation des digestats issus de la méthanisation comme engrais pour les cultures.
Ainsi le projet Valodim a vu le jour sous l'impulsion d'Arterris et intègre d'autres coopératives comme Vivescia (51), CapSeine (76), Maïsadour (40) et l'Union des distilleries de Méditerranée (30). Valodim associe également l'Insa de Toulouse, l'Université tTechnologique de Compiègne, Fertigaz (60), l'Irstea de Rennes et Ovalie Innovation (R&D de Maïsadour et Vivadour). Il doit permettre de mettre en place un projet de recherche et de développement pluriannuel sur la valorisation des digestats produits par les méthaniseurs. L'objectif est d'arriver à développer de nouveaux engrais.
Pour atteindre cet objectif, les acteurs du projet doivent trouver 12,5 millions d'euros. Labellisé par les trois pôles de compétitivité Agri Sud-Ouest Innovation, Industries et Agro-Ressources et Qualiméditérranée, Valodim vient d'obtenir 4,5 millions d'euros, dont 1,9 million d'euros de subvention, de la Banque publique d'investissement (BPI) grâce aux investissements d'avenir. De quoi donner un sérieux coup de pouce à Valodim pour tenter de fournir à terme aux agriculteurs des fertilisants adaptés aux contextes culturaux, financièrement compétitifs, et s'inscrivant dans une logique de développement durable.