La Région Ile-de-France a adopté le 13 février 2014 un plan de soutien à la méthanisation visant à sextupler sa production de biogaz d'ici à 2020. Un plan doté d'une première enveloppe de 6 millions d'euros de subventions.
Ces aides pourront bénéficier « aux collectivités locales, aux établissements publics, aux coopératives, aux exploitants agricoles, aux associations et aux PME », indique la Région dirigée par Jean-Paul Huchon (PS) dans un communiqué.
Le plan, adopté à l'unanimité par le Conseil régional, sera assorti d'une « charte » visant à éviter certains excès, comme la concurrence avec les cultures alimentaires. Il prévoit que 70 % de la ressource viendra de l'agriculture.
D'autres investissements doivent suivre dans le cadre de ce plan, a indiqué la Région à l'AFP. Si d'autres Régions soutiennent déjà la méthanisation, selon elle, il s'agit du premier plan « global » utilisant plusieurs filières.
L'institution francilienne s'est fixée en 2012 un objectif de production de biogaz de 2.000 gigawattheures en 2020, contre environ 300 en 2009. Le potentiel total sur la base du gisement de ressources (agricoles, agroalimentaires, déchets ménagers, stations d'épuration) est de l'ordre de 9.000 gigawattheures (ou 9 térawattheures) en Ile-de-France, selon un rapport de la Région réalisé en vue du vote de jeudi.
La consommation nationale française de gaz avoisine environ les 500 térawattheures.
On dénombre actuellement 11 unités de méthanisation opérationnelles en Ile-de-France, dont 9 décharges. Une seule injecte pour l'heure du biométhane dans le réseau gazier, les autres brûlant le biogaz sur place, le plus souvent pour produire de l'électricité.
Le rapport francilien prévoit que le nombre total d'installations puisse grimper entre 38 et 56 en 2025.