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Matières premières/Alimentation animale

Le soja « durable » arrive timidement sur le marché

Publié le jeudi 24 mai 2012 - 15h41

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Après un an de commercialisation, 300.000 tonnes de soja « durable » ont été vendues dans le monde. Les dirigeants de l'organisation à l'origine de la certification ont annoncé, mercredi, qu'ils espéraient atteindre un objectif annuel de 5 millions de tonnes d'ici à 2015.

 

« L'an passé, nous avons enfin vu les premières tonnes de soja durable mises sur le marché, et de plus en plus de producteurs souhaitent être certifiés. Nous visons donc 5 millions de tonnes d'ici trois ans », a déclaré, à Londres, Jaap Oskam, président de la Table ronde pour le soja responsable (RTRS), lors de la première journée de l'assemblée annuelle de l'organisation.

 

Chaque année, environ 250 millions de tonnes de soja sont produites dans le monde, dont la moitié au Brésil et en Argentine, principalement pour être transformées en tourteaux destinés à l'alimentation du bétail.

 

Créée en novembre 2006, RTRS regroupe des producteurs de soja, des négociants en matières premières, des fabricants d'aliments pour animaux et des organisations non gouvernementales (WWF notamment).

 

En 2009, RTRS a défini des principes et des critères pour une production responsable de soja visant notamment à garantir que la culture du soja n'a pas été réalisée sur des terres issues de la déforestation. Cela vise tout particulièrement le Brésil et l'Argentine, deux pays où la culture de soja a explosé en quelques années. Les premiers pays à avoir franchi le pas et produit du soja certifié durable sont le Brésil, l'Argentine, le Paraguay et l'Inde, a précisé M. Oskam.

 

« Nous sommes convaincus de l'amélioration qu'apportent ces nouvelles normes et nous sommes conscients d'avoir un devoir envers la société et les générations futures. Toutefois, il y a encore beaucoup de points à améliorer pour développer ce label et faire en sorte que plus de producteurs nous rejoignent », a indiqué Jose Eduardo Jorge Born, de la société argentine Caldenes. Il déplore l'inexistence d'un marché pour le soja durable et le peu d'aide des pouvoirs publics, qui rendent les conditions difficiles.

 

 

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