Le comité permanent de la chaîne alimentaire et de la santé animale de l'Union européenne devrait voter lundi la levée du « feed ban », cette mesure qui, depuis 2001, interdit le recours à quasi toutes les protéines animales dans l'alimentation des animaux de rente, a estimé vendredi Ladislav Miko, directeur général délégué pour la chaîne alimentaire à la DG Sanco de la Commission européenne.
Il s'exprimait lors de l'AG de la Fefac (Fédération européenne des fabricants d'aliments composés) ce vendredi matin à Bruxelles. Il n'est évidemment pas question des farines animales de sinistre mémoire, mais de protéines animales transformées (PAT) issues d'animaux non ruminants.
La Commission européenne avait envisagé cette évolution dès juillet 2010, dans une feuille de route, en imposant toutefois l'interdiction de tout cannibalisme (consommation des protéines issues d'une espèce par cette même espèce).
Elle estime donc levées les deux restrictions qu'elle exigeait : la séparation par espèce de la collecte et de la transformation de ces protéines, l'existence de tests fiables permettant d'identifier l'espèce d'origine.
« Les tests PCR devraient être validés par le Laboratoire européen en fin d'année pour l'aquaculture. Ceux pour les porcins et les volailles en 2013 », estime le responsable européen.
Selon lui, le texte pour l'aquaculture devrait donc être définitivement accepté à la fin de 2012 pour une entrée en application à la mi-2013, les « volailles et porcs suivront ».
La France devrait voter contre si elle reste cohérente avec l'avis du Conseil national de l'alimentation demandé par le précédent ministre de l'Agriculture et adopté l'an dernier.