Sept organisations professionnelles représentant producteurs, commerces de gros et marchés d'intérêt national (MIN) comme Rungis appellent le gouvernement et les parlementaires à préserver les périmètres des MIN pour sauver les 26.000 emplois et 2.250 TPE-PME (très petites et petites et moyennes entreprises), dans un communiqué publié mardi.
Cet appel intervient à la veille du début de l'examen au Sénat du projet de loi relatif aux réseaux consulaires, au commerce, à l'artisanat et aux services dont une disposition, votée à la fin d'avril par les députés, permet désormais à un grossiste concurrent d'un MIN de s'installer dans un périmètre jusqu'alors réservé à ces marchés de gros alimentaires.
Les députés se sont prononcés pour une suppression pure et simple des périmètres « de référence » (en fait des périmètres de protection) dans les MIN afin de mettre la législation française en conformité avec la directive européenne relative aux services.
La Fédération française des MIN, la Confédération française du commerce interentreprises (CGI) ou encore l'Union nationale des syndicats de détaillants en fruits, légumes et primeurs (UNFD) ont décidé d'alerter le gouvernement et les parlementaires sur « les risques sociaux et économiques liés à la suppression des périmètres » des MIN.
Les organisations dont également l'UNCGFL (commerce de gros en fruits et légumes), la Fenscopa (commerce de gros en produits avicoles), la FNCPLA (produits laitiers et avicoles) et la FNPF (producteurs de fruits) « s'unissent pour assurer la survie de ces opérateurs employant 26.000 salariés et travaillant en étroite collaboration avec des milliers d'agriculteurs français, dont plus de 4.300 commercialisent directement leurs productions sur les carreaux des MIN ».
Pour elles, la suppression envisagée des périmètres de référence les pénaliseraient « pour laisser la place aux centrales d'achat qui, nous le voyons bien, tuent à petit feu les petits producteurs ».
A la fin d'avril, la FFMIN avait indiqué qu'elle était favorable à ce que le Parlement entérine le projet de loi élaboré en concertation avec le secrétaire d'Etat chargé du Commerce, Hervé Novelli, et qui aménageait ce périmètre de référence sans le supprimer.