Mardi matin à Cholet (Maine-et-Loire), devant l'assemblée générale de la Fédération nationale des marchés de bétail en vif (FMBV) qu'il préside, Gilles Rousseau a défendu les commissions de cotation qui se tiennent toutes les semaines sur les foirails à l'issue des transactions commerciales.
Ce que la FMBV défend, c'est avant tout la place de ses adhérents dans le réseau animé par FranceAgriMer pour l'élaboration des cotations que l'organisme diffuse chaque semaine. Les pouvoirs publics ont en effet lancé un audit de ce dispositif. Les premières conclusions laissent une large part à la remontée automatique des données (prix, classement) en direct des abattoirs.
« On a réussi à mettre en place un observatoire des prix, souligne Gilles Rousseau. Cet observatoire est important pour les marchés. On a monté les commissions de cotation. On doit les revoir mais pas les supprimer. On cotera toujours, mais on cotera notre liberté », a-t-il lancé au représentant du ministre assis dans la salle au cas où sa revendication ne serait pas entendue.
« Nous sommes prêts à travailler avec vous sur la place des marchés aux bestiaux » dans le nouveau dispositif, a répondu le représentant du ministre de l'Agriculture. « Il faut réfléchir aux adaptations. La balle est dans votre camp. »
La porte entrouverte semble toutefois limitée aux marchés de gros bovins et de veaux. Et le représentant du ministre n'a rien dit sur le maintien des agents de FranceAgriMer sur les foirails « où ils représentent l'autorité de l'Etat », comme l'a indiqué Gilles Rousseau.