Le marché de Sancoins (Cher) a lancé sa première vente à la criée pour les animaux maigres le mercredi 9 novembre 2011. 350 broutards et laitonnes ont été mises aux enchères directement dans les allées du foirail.
A la différence d'un marché au cadran, c'est le chef des ventes qui se déplace et non les animaux. Il anime la vente depuis une nacelle mobile qui avance d'un parc à l'autre. Les acheteurs sont dans les allées. Ils font monter les enchères à l'aide de boîtiers électroniques.
Des écrans fixés de part et d'autre de la nacelle permettent d'afficher toutes les caractéristiques des animaux : âge, poids, vaccination FCO... et de suivre l'évolution des enchères.
Lorsque plus aucun vendeur ne renchérit, le chef des ventes contacte le vendeur qui est dans une salle d'où il peut suivre les enchères sur un écran. Ce dernier a le dernier mot, il décide ou non de vendre.
Les vendeurs doivent annoncer leurs animaux avant le vendredi 18 heures. La liste des bovins est envoyée aux acheteurs. Les transactions sont sécurisées par un système de garantie de paiement. Pour vendre, il suffit d'adhérer à la SA des Grivelles. Les acheteurs doivent présenter une caution bancaire.
L'idée est de redynamiser les ventes. « Depuis dix ans, la marché de Sancoins ne cessent de perdre des effectifs, constate Jean-Claude Perrot, un des vice-présidents de la société qui gère la vente à la criée. Un groupe d'éleveurs a débuté une réflexion en 2007. Et nous, commerçants, nous les avons rejoints car c'est un outil de travail dont nous avons tous besoin. »
Le choix d'une vente à la criée est de gagner en rapidité. « Et en affichant aussi davantage de transparence sur les prix », remarque Rémy Bernard, un des vice-présidents.
Les ovins, les veaux et les animaux de boucherie restent vendues au gré à gré pour l'instant. Il reste à chacun à trouver ses repères dans ce nouveau système de vente.