Le ministère de l'agriculture a mis en ligne, mardi, un rapport consacré au « projet de transformation du marché aux bestiaux de Mauriac en marché au cadran », qui met en balance les forces et les faiblesses du dossier.
Le projet de transformation du marché de Mauriac (Cantal) en marché au cadran présente des « atouts : situation au cœur d'un bassin de production allaitant spécialisé, soutien par des éleveurs et la quasi-totalité des professionnels concernés par la race salers, intérêt manifesté par les collectivités locales envers un investissement contribuant à maintenir dans l'avenir le dynamisme d'une activité emblématique de l'agriculture du Cantal et de l'Auvergne », écrit le rapporteur, Jean-Baptiste Danel, ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts.
D'ores et déjà, 145 éleveurs et 12 négociants se sont engagés à devenir actionnaires et participants du nouveau marché, indique le rapport. « Cependant, la comparaison avec les autres marchés comparables, y compris le marché voisin d'Ussel, montre que le potentiel théorique d'animaux pouvant être commercialisés sur le marché est tout juste suffisant, et que le point d'équilibre minimal nécessaire pour assurer l'équilibre des comptes, soit 15.000 animaux par an (soit près de trois fois le nombre actuel), ne pourra être atteint que si cette mobilisation s'étend et se renforce. De plus, les prévisions actuelles font état d'une diminution du cheptel allaitant et donc des animaux mis sur le marché dans les toutes prochaines années. »
« Il faudra que le nouveau marché au cadran de Mauriac soit plus attrayant sur son périmètre élargi que les marchés comparables. En tout état de cause, il faudra élargir le marché à l'ensemble des bovins produits, voire à d'autres animaux, et non pas seulement aux broutards, et développer une animation forte permettant l'utilisation des installations du marché pour des événements spéciaux, voire pour des ventes d'autres produits », insiste le rapport.
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