Alors que la quatrième semaine d'occupation de la Maison du lait touche à sa fin, la Confédération paysanne faisait toujours le siège, lundi, des locaux du Cniel (interprofession laitière) et de la FNPL (section spécialisée du lait de la FNSEA).
La Confédération paysanne a reçu lundi le soutien du député européen et ancien porte-parole de la Confédération paysanne, José Bové. Demain, 45 élus locaux, « représentant les 45 % d'agriculteurs non représentés dans les interprofessions », sont attendus.
Du côté judiciaire, la procédure suit son cours. L'audience de ce lundi n'a pas aboutie. Le juge des référés a une nouvelle fois renvoyé l'affaire. Rendez-vous est donné le 6 octobre.
En revanche, le syndicat n'empêche plus, depuis la semaine dernière, les salariés des différentes organisations qui occupent le bâtiment de retourner travailler. Les représentants de l'interprofession ont toutefois appelé leurs salariés à rester chez eux.
Le directeur de cabinet du ministre de l'Agriculture reçoit une nouvelle fois, lundi soir, la Confédération paysanne (à sa demande) pour faire le point sur la situation.
« Il faut que le dialogue s'engage le plus rapidement possible entre tous les syndicats représentatifs », a déclaré encore aujourd'hui Bruno Le Maire dans une interview à Ouest-France. « Je propose que les syndicats mettent sur la table et discutent ensemble de questions liées au marché du lait en France : la Pac, les prix, les contrats prévus par la LMA. Avec un rendez-vous au printemps prochain pour faire le bilan ».
Une rencontre dont l'ordre de jour serait élargi à l'ensemble des problématiques agricoles pourrait permettre de ne pas cristalliser le débat sur les méthodes du syndicat majoritaire. Encore faut-il qu'elle soit organisée sous l'égide du ministère, sinon on risque de l'attendre longtemps.