La luzerne reprend des couleurs avec une « année de bonne production : 14 t/ha à 10 % d'humidité », a annoncé Jean-Pol Verzeaux, président de Coop de France déshydratation, lors d'une conférence de presse à Paris le 26 novembre 2014.
Après plusieurs années, la luzerne retrouve de l'intérêt grâce à la demande haussière en protéines, un plan protéine doté de 8 millions d'euros et la « politique agroécologique » affichée par le gouvernement. La production de luzerne déshydratée se redresse ainsi à 810.000 tonnes.
« En France, la demande est importante, a expliqué Serge Faller, directeur de Désialis, et sera renforcée par la fin des quotas laitiers. »
Plus de balles vendues en direct aux éleveurs
L'objectif est aussi d'augmenter la production de balles, plus riches en fibres et commercialisées directement aux éleveurs. Actuellement, la production de balles ne représente qu'un tiers de la production totale, le reste étant des pellets.
« Une fois que le marché domestique sera assuré, nous pourrons nous tourner vers les pays tiers où les débouchés sont déjà assurés puisque la demande est présente, notamment en Extrême et Moyen-Orient », a précisé Serge Faller.
D'autre part, la luzerne est un produit moins soumis à la fluctuation des prix et constitue un débouché « sécurisé » puisque la contractualisation des producteurs avec les organismes stockeurs se fait sur un engagement de cinq ans.
Eric Guillemot, directeur de Coop de France déshydratation, prévoit une croissance de 2 à 3 % par an, soit un objectif de production de 1,2 million de tonnes à l'horizon de 2020.