La FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) a rendu public le 13 janvier 2010 un rapport sur le rôle des prairies dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Ce document devrait constituer un argument de poids pour la filière de l'élevage qui essuie de nombreuses attaques ces derniers temps, notamment concernant son rôle dans l'émission de gaz à effet de serre.
« Les prairies ont un vaste potentiel inexploité pour atténuer le changement climatique en absorbant et en stockant le dioxyde de carbone, souligne la FAO. En effet, les pâturages et les parcours représentent un puits de carbone qui, s'il est bien géré, pourrait être plus important que les forêts. Selon le rapport Review of Evidence on Drylands Pastoral Systems and Climate Change, publié le mois dernier, la réalisation de ce potentiel devrait être une des principales priorités de l'après-Kyoto. »
La FAO insiste sur la bonne gestion des prairies. Elles estime que les « pâturages stockent 30 % du carbone du sol dans le monde. [...] Mais ils sont particulièrement sensibles à la dégradation des sols [qui] affecte quelque 70 % des pâturages. » Et d'ajouter que là où il y a dégradation, « des pratiques de gestion améliorées [...] peuvent donc contribuer à séquestrer de grandes quantités de carbone ».
Le rapport va jusqu'à suggérer que « les mesures destinées à promouvoir une gestion améliorée des prairies devraient inclure le paiement des services environnementaux, qui comprennent à la fois des avantages financiers et des incitations non financières, notamment la formation et le partage des connaissances ».