L'Organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a plaidé lundi en faveur d'une exploitation « responsable des ressources forestières » dont « dépend une part importante de la population mondiale ».
« Une part importante de la population mondiale dépend, à bien des égards, des produits forestiers pour satisfaire ses besoins fondamentaux en énergie, en logement et certains aspects de soins de santé », indique la FAO dans son rapport publié tous les deux ans sur la « Situation des forêts dans le monde » présenté lors de l'ouverture du 22e comité des forêts (Cofo) à Rome.
Ce rapport souligne cependant que « les politiques forestières [...] ne prêtent guère une attention suffisante à ces avantages socio-économiques, malgré leur énorme potentiel de contribution à la réduction de la pauvreté, au développement rural et aux économies plus vertes ».
« Je serai clair : nous ne pouvons assurer la sécurité alimentaire et le développement durable sans préserver et exploiter les ressources forestières de façon responsable », a souligné le directeur général de la FAO José Graziano da Silva.
Selon la FAO, l'énergie provenant du bois, la dendroénergie, « constitue plus de la moitié de l'énergie consommée dans 29 pays, dont 22 sont en Afrique ».
« Les pays sont appelés à changer de cap, tant en matière de collecte des données que d'élaboration des politiques, depuis la production jusqu'aux avantages tirés des forêts – autrement dit, de passer des arbres aux individus », a souligné Eduardo Rojas-Briales, sous-directeur général de la FAO chargé des forêts.
Cet appel ne se limite pas aux seuls pays sous-développés ou en voie de développement : en Europe et en Amérique du Nord, 90 millions de personnes se chauffent au bois, une alternative de plus en plus prisée pour réduire la dépendance aux énergies fossiles.
La FAO rappelle par ailleurs que le chiffre d'affaires de l'industrie du bois « officielle » représente « plus de 600 milliards de dollars ».
La tenue du comité a également été marquée par la nomination du prince Laurent de Belgique en tant qu'ambassadeur spécial auprès de la FAO pour les forêts et l'environnement, a ajouté l'agence dont le siège est à Rome.