Le préfet des Hautes-Alpes a ordonné par arrêté un tir de prélèvement d'un loup, espèce protégée, afin d'assurer la protection des troupeaux domestiques de trois communes sur lesquelles ont été recensées 18 attaques depuis plus d'un an, a indiqué lundi la préfecture.
Au début d'août, le préfet avait autorisé des tirs de défense permettant de tuer le loup uniquement en cas d'attaque du troupeau.
L'opération de tir de prélèvement concerne les communes d'Agnières-en-Dévoluy, Saint-Etienne-en-Dévoluy et de Saint Disdier-en-Dévoluy. Elle pourra avoir lieu de jour comme de nuit, jusqu'au 26 septembre, dans la mesure où les troupeaux demeurent dans des conditions où ils sont exposés à la prédation du loup, a précisé la préfecture dans un communiqué.
Il sera organisé par les lieutenants de louveterie, sous le contrôle de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).
Cette mesure administrative intervient « après le constat, sur ces trois communes, depuis le 1er juillet 2011, de 18 attaques à responsabilité du loup non écartée ayant entraîné la mort ou blessure de 130 ovins [...] », a ajouté le préfecture.
Il y a une semaine, la préfecture du Var avait également ordonné un tir de prélèvement afin de protéger les troupeaux qui pâturent sur le camp militaire de Canjuers.
La France compte une population d'environ 200 loups, que les éleveurs, principalement dans le Sud-Est, accusent régulièrement de décimer leurs troupeaux.
Tous les articles sur le loup.