Le tribunal administratif de Marseille a suspendu en référé l'exécution d'un arrêté de la préfecture des Hautes-Alpes autorisant le prélèvement d'un loup après une attaque de troupeau, a indiqué mercredi l'association Ferus.
« Il faut que le troupeau soit protégé avant de prendre un arrêté de prélèvement », a expliqué à l'AFP Jean-François Darmstaedter, président de l'association Ferus, pour la protection et de conservation de l'ours, du loup et lynx en France. « Or, il n'y avait aucune protection, le loup était livré à lui-même la nuit », a-t-il pointé.
L'arrêté qui autorisait l'abattage d'un loup avait été signé le 7 novembre, quelques jours après une double attaque contre un troupeau sur la commune de Prunières, où 90 bêtes avaient été tuées.
Une battue au loup, sous la coordination de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), avait été organisée deux jours après la signature de l'arrêté préfectoral.
L'Association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS), la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et l'association Ferus avaient saisi le tribunal administratif en référé suspension pour absence de moyens de protection sur le troupeau.
« Il est inadmissible que des personnes se disant responsables de l'environnement et de l'écologie fassent casser une décision préfectorale sous prétexte que l'agriculteur ne possédait pas de protection sur son troupeau », a protesté Sandrine Hauser, secrétaire général de la FDSEA.