Près de 200 agriculteurs et éleveurs, coiffés de bonnets noirs, ont manifesté vendredi matin dans les rues de Gap (Hautes-Alpes) pour demander la révision de la convention de Berne qui protège le loup.
Cette manifestation s'est déroulée une semaine après une double attaque imputée au loup sur la commune de Prunières près du lac de Serre-Ponçon, où 90 bêtes avaient été tuées.
« C'est l'attaque de trop. Nous voulons être entendus », a déclaré Sandrine Hauser, secrétaire générale de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles des Hautes-Alpes (FDSEA).
« Nos ancêtres se sont battus pour les enlever. Les Verts se battent pour les remettre », « éleveurs en deuil », pouvait-on lire sur les banderoles.
Des élus du département, également coiffés d'un bonnet noir, s'étaient joints à la manifestation.
« Le loup n'est pas compatible avec le pastoralisme », a estimé Jean-Yves Dusserre (UMP), président du conseil général des Hautes-Alpes.
« Quand on dépasse les bornes, les pouvoirs publics doivent prendre la mesure de la détresse des agriculteurs », a ajouté le député PRG, Joël Giraud.
Les manifestants se sont rendus devant les bureaux de la Société alpine de protection de la nature (SAPN). Des œufs ont été jetés sur la façade du local et trois carcasses de brebis ont été découpées et déposées devant l'entrée, a constaté un correspondant de l'AFP.
« Bonnets d'âne aux bonnets noirs de Gap », a réagi l'association France Nature Environnement (FNE) dans un communiqué. « Si l'on peut comprendre les difficultés économiques et sociales de certaines catégories professionnelles, leur mépris et leur haine contre ceux qui ne défendent pas les mêmes idées ne sont pas acceptables », a-t-elle dénoncé en appelant à une « attitude ferme et forte » du gouvernement « face à ces actes délictueux ».
Vous avez dit "le loup coute"
jeudi 05 décembre 2013 - 22h14
S'il est exact que le loup coute beaucoup d'argent public eu égard aux dommages qu'il cause, notamment sur les troupeaux ovins, il rapporte beaucoup d'argent. Bien entendu ce sont les éleveurs qui perçoivent les miettes. Mais il ne faut pas perdre de vue que bon nombre bénéficient de la manne financière du plan loup, notamment les pro loup .... De plus, même s'il n'est pas avoué nous nous rendons compte que l'objectif à terme des pouvoir public, à travers l'accroissement des populations de loups, est de libérer des territoires pastoraux, afin de leur donner une tout autre destination. Le loup est donc bien un dossier ultra politique......