« Le spécialiste français des légumes en conserves Bonduelle compte augmenter de près de 10 % en deux ans ses capacités de production en Russie, l'un de ses moteurs de croissance malgré les turbulences liées à l'embargo alimentaire et à la chute du rouble », ont indiqué ses dirigeants mercredi 9 septembre.
L'entreprise compte en effet construire une troisième ligne de production permettant d'augmenter de 20 millions de boîtes par an ses capacités de production de boîtes de maïs doux et petits pois. La capacité actuelle, de 220 millions, lui permet de couvrir la majorité de ses ventes locales mais pas la totalité, une partie restant importée de Hongrie.
« C'est un investissement de plus de 5 millions d'euros », a souligné Benoît Bonduelle, directeur général de la filiale Bonduelle Development. Le groupe agroalimentaire exploite déjà deux usines et cultive 11.000 hectares dans les terres noires fertiles du sud-ouest de la Russie, pays où il occupe la première place du marché des conserves de légumes.
La Russie compte pour environ 10 à 12 % du chiffre d'affaires du groupe (près de deux milliards d'euros annuels), avec des croissances « à deux chiffres depuis de nombreuses années », a souligné M. Bonduelle.
Ces projets interviennent dans un contexte de relations tendues entre Moscou et les Occidentaux en raison de la crise ukrainienne et de profonde récession économique causée par l'effondrement du rouble.
« En Russie, nous courons en permanence après notre développement, (...) nous ne sommes pas encore autonomes (des importations, ndlr) et nous sommes obligés de compléter par des capacités », a précisé Christophe Bonduelle, PDG de l'entreprise familiale fondée en 1853 et implantée en Russie depuis 1994, lors d'une conférence de presse dans son usine de Timachevsk (sud-ouest).