Le gouvernement russe a annoncé jeudi l'ajout de l'Albanie, de l'Islande, du Monténégro, du Liechtenstein et de l'Ukraine à la liste des pays dont les produits alimentaires sont désormais interdits d'importation en Russie.
« L'Albanie, le Monténégro, l'Islande, le Liechtenstein et l'Ukraine sont désormais placés sur la liste des pays visés par l'embargo alimentaire », a indiqué le gouvernement russe dans un communiqué. A la différence des quatre premiers pays, l'Ukraine ne sera concernée qu'à partir du 1er janvier faute d'accord avec Moscou sur les conditions d'application de l'accord de libre-échange entre Kiev et Bruxelles, précise le communiqué.
Cette décision s'explique par le « degré d'implication de ces pays dans le régime des sanctions » occidentales prises l'année dernière par les Etats-Unis et l'Union européenne contre la Russie, selon la même source.
« Grande déception »
Pour sa part, la Russie interdit depuis plus d'un an l'importation de la plupart des produits alimentaires des pays qui la sanctionnent, notamment des Etats-Unis, de l'UE, du Canada, de l'Australie et de la Norvège, ce qui touche particulièrement le secteur agricole européen.
Le 6 août, les autorités russes ont également commencé à détruire les aliments sous embargo, écrasant ou brûlant des dizaines de tonnes de pêches, de nectarines, de viandes et de fromages, saisis à la frontière aussi bien que dans les magasins.
Le chef de la diplomatie islandaise, Gunnar Bragi Sveinsson, a exprimé sa « grande déception », la Russie étant l'un des gros importateurs de poisson islandais. Selon les producteurs de poisson islandais, l'embargo russe va affecter 1.000 emplois en Islande et son impact pourrait se chiffrer à 238 millions d'euros.