L'Association laitière européenne (EDA), qui réunit les industriels du secteur, s'oppose à la réintroduction d'un mécanisme de gestion de l'offre à la faveur des discussions actuelles entre le Parlement, la Commission et le Conseil européens autour de la réforme de la Pac.
« L'industrie laitière européenne appelle à un rejet complet de tout système réglementé de gestion de l'offre dans le secteur laitier », avertit l'EDA dans un communiqué du 13 mai 2013. Selon elle, un « filet de sécurité efficace est la solution adaptée pour faire face à la volatilité des prix. Il permettra de préserver les chances de l'industrie européenne de répondre aux opportunités de marché offertes par une demande croissante de produits laitiers dans le monde ».
Selon Joop Kleibeuker, secrétaire général de l'EDA, réintroduire une gestion des approvisionnements serait « contre-productif » dans la mesure où le secteur laitier de l'UE a évolué vers une économie ouverte, dans laquelle les concurrents internationaux auraient le plus à gagner d'une offre de lait contingentée. Selon lui, les quotas laitiers ont, certes, permis de stabiliser les prix à la production, en conjonction avec des subventions à la consommation dont beaucoup ont été abandonnées aujourd'hui. « Dans l'environnement de marché actuel, des mesures de gestion des approvisionnements ne permettront pas de stabiliser les prix », affirme M. Kleibeuker.
Afin de réduire les conséquences de la volatilité des prix, l'EDA propose un « filet de sécurité », « outil nécessaire et facile à mettre en place. « Nous croyons que cette solution n'aurait pas d'impact sur le budget de l'UE et pourrait même être rentable en maintes occasions », précise M. Kleibeuker. Néanmoins, un tel filet de sécurité devrait « être complété par des mesures visant au développement des solutions de gestion des risques ».