Thierry Roquefeuil, réélu président de la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait), a présenté un livre blanc élaboré par le syndicat pour aborder cette nouvelle ère sans quotas, lors d'une conférence de presse, mardi 14 avril 2015. Il était entouré de Marie Christine Bonneau, vice-présidente, André Bonnard, secrétaire général, et Jean Turmel, secrétaire général adjoint.
A travers ce Livre blanc, la FNPL se veut « plus près des cotisants, sur les exploitations, afin de répondre aux nouveaux enjeux sur les élevages ». Cela en conservant « le maximum de production sur tout le territoire et la diversité des producteurs et des systèmes de production ».
La contractualisation doit être revue
Pour l'après-quotas, la FNPL entend être plus présente aux différents niveaux décisionnels français et européen, en améliorant ses actions de lobbying, et avoir une plus grande visibilité internationale en constituant un groupe d'« éleveurs ambassadeurs » présents lors d'événements internationaux.
Thierry Roquefeuil souligne qu'avec la fin des quotas, les producteurs souhaitent avoir « la liberté d'entreprendre, ceci devant s'entendre dans la diversité des productions, pas avec 1.000 vaches, mais avec 1.000 fromages ». Pour lui, l'entrée des produits français dans les pays émergents se fait « avec les fromages, pas avec la poudre de lait ». « Le gage de réussite de la filière française, c'est la qualité pas la quantité », précise-t-il.
Dans le cadre d'un pacte laitier commun à la filière, André Bonnard souligne que la contractualisation doit être revue. Par exemple, avec la fin de l'exclusivité des livraisons à sa laiterie privée (et la fin de l'apport total en coopérative) afin de mettre davantage les industriels en concurrence. Il insiste également sur la nécessité pour les producteurs de s'organiser en associations d'OP (AOP), de préférence à l'échelle territoriale d'un bassin de collecte, et éventuellement au niveau d'une entreprise en sus.