« En février 2010, la collecte laitière a reculé de 1,4 % par rapport à février 2009 et, d’après les derniers sondages effectués par FranceAgriMer, les livraisons de lait de mars 2010 seraient en retrait de plus de 1 % par rapport mars 2009 », selon une note de conjoncture publiée vendredi par le service de la statistique et de la prospective (SSP) du ministère de l'Agriculture.
« La reprise saisonnière hivernale n’a pas eu lieu. Elle a été pénalisée notamment par le gel des allocations provisoires mais aussi très perturbée par les mauvaises conditions climatiques. La morosité des éleveurs confrontés à la faiblesse persistante des prix du lait se traduirait par une croissance des cessations d’activité », commente-t-il.
En cumul depuis le début de la campagne 2009-2010 (d'avril 2009 à mars 2010), le niveau de la collecte de lait corrigée de la matière grasse, calculé à la fin de févier 2010, a reculé de 2,5 % par rapport à la même période de la campagne précédente.
Tous ces éléments confirment que la France a enregistré « une sous-réalisation historique » de sa référence nationale en 2009-2010, entre 1,6 et 2 millions de tonnes, souligne le SSP.
En Europe, la production laitière a ralenti en fin de campagne. Cette tendance a concerné notamment les pays où le prix du lait était en forte baisse mais aussi dans les pays qui risquaient d'atteindre ou de dépasser leur quota, donc susceptibles de payer des pénalités, explique le SSP. Ces Etats membres sont principalement l’Allemagne, le Danemark et les Pays-Bas.
