Lundi 17 août, la Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL) a demandé au ministère de l'Agriculture d'élargir les mesures de l'accord de revalorisation des prix à tous les produits laitiers et à l'ensemble des acteurs de la filière. Dans son communiqué de presse, elle renouvelle sa demande d'un relèvement des seuils d'intervention au niveau européen.
La FNCL demande un élargissement à tous les produits laitiers et tous les circuits de commercialisation, pour que toutes les entreprises puissent revaloriser le prix du lait. Les mesures adoptées le 24 juillet « sont inefficientes pour les entreprises dont l'activité est exclusivement à l'export et/ou sur les marchés des ingrédients servant à fabriquer d'autres produits ».
Les coopératives soulèvent la même question que dans la filière porcine : celui du degré d'exposition des entreprises à l‘exportation. « Les prix des entreprises françaises ne doivent pas rester décalés par rapport à ceux pratiqués dans les différents pays concurrents, la part de l'export allant jusqu'à 35% du chiffre d'affaires pour certaines coopératives », soulignent-elles.
La FNCL estime que la revalorisation des prix à la production ne sera « efficace et durable qu'à la seule condition de l'intervention européenne. La crise [...] s'étend à l'Allemagne, l'Angleterre ou encore l'Espagne... Les seuils d'intervention européens doivent être relevés à un minima de 270 à 280 €/t pour garantir la compétitivité de la filière [...] sur l'ensemble des marchés », insiste Dominique Chargé, le président de la FNCL.