Dans un communiqué de presse du 2 octobre, la Coordination rurale (CR), au lendemain de la table ronde organisée au ministère de l'Agriculture avec la filière laitière, revient sur les besoins de réguler les volumes. Le syndicat apprécie de voir les industriels admettre que la volatilité des marchés et la faible valorisation du lait sont principalement dues à une surproduction engendrée par une absence de régulation. Mais il regrette que les coopératives, « dont l'autosatisfaction en matière de transparence des prix et de rétrocession aux coopérateurs suscite bien des interrogations », ne soient pas de cet avis.
La CR martèle qu'il est temps d'agir sur les quantités apportées au marché et de convaincre les pays que l'UE a tout à gagner à réguler les volumes. Elle juge que le programme de responsabilisation face aux marchés est concret et doit faire l'objet d'un véritable débat dans les instances européennes.
Du côté des prix, la CR estime que le médiateur des relations commerciales a dressé un état des lieux réaliste de la situation. Elle rappelle qu'il est bien loin des 340 euros pour 1.000 litres évoqués le 24 juillet. « Rien d'étonnant à cela, lance-t-elle. Soit on légifère sur les prix – ce qui n'a pas été le cas –, soit on compte sur la bonne volonté des différents acteurs, qui évoluent dans un contexte économique concurrentiel qu'ils ne peuvent pas ignorer. »