« Alors qu'entre 2008 et 2012, les effectifs de vaches laitières ont baissé dans tous les bassins laitiers, en 2013 et 2014, le mouvement s'est inversé », observe le service de la statistique du ministère de l'Agriculture dans sa note de conjoncture mensuelle d'octobre, publiée le 12 novembre. Avec 3,615 millions de têtes en 2014, la population française de vaches laitières reste en dessous de celle de 2008 de 4 % mais a augmenté de 2 % par rapport à 2013.
Cette évolution n'est pas homogène : les effectifs du Grand Ouest ont progressé de 4 %. Ils représentent 33 % du cheptel national tandis que ceux du Sud-Ouest ont régressé de 3 %. A eux trois, les bassins du Grand Ouest, de la Normandie et du Grand Est regroupent 63 % du cheptel national contre 61 % en 2008.
En contrepartie, le nombre de détenteurs de quotas laitiers sont moins nombreux. Ils étaient 69.000 au 31 mars 2014, soit 24.000 de moins que pendant la campagne de 2007-08. Cette baisse est variable selon les zones. Les quatre premiers bassins laitiers ont ainsi perdu plus de 15.000 détenteurs de quotas, soit 24 % du total. Dans les bassins du Sud-Ouest et des Charentes-Poitou, cette baisse atteint respectivement 36 % et 34 %.
Au sein de l'Union européenne, les effectifs de vaches laitières des principaux pays producteurs progressent également en 2014 : 2 % en Allemagne, 3 % en Italie et 1 % aux Pays-Bas.
« Les perspectives favorables, en termes de prix du lait et de conditions climatiques et économiques de production ont recréé des conditions propices à la reprise de production et au développement du cheptel, analyse la publication Agreste. Cette évolution, variable selon les régions, accentue la concentration géographique de la production laitière française et préfigure la nouvelle carte laitière, après la fin des quotas en 2015. Les perturbations des marchés internationaux laitiers, notamment à la suite de l'embargo russe, pourraient impacter, du moins à court terme, la tendance de la production.»