Après la récente flambée du prix des grains, l'idée de l'utilité d'une vraie politique de stockage public pour stabiliser les marchés pourrait sembler évidente. Cette idée a pourtant fait l'objet d'un vif débat, mercredi lors d'un colloque organisé par Pluriagri et l'Inra à Paris.
Selon une étude économique présentée par Alexandre Gohin, économiste de l'Inra à l'Agrocampus Ouest, les scénarios testés avec une politique de stockage public montrent une volatilité plus importante des prix que ceux testés sans intervention publique.
« Le stockage public entraîne des longues périodes de prix bas, durant lesquelles les stocks sont constitués. Ces prix ne sont pas incitatifs à la production, si bien que le potentiel de production décline et devient plus sensible aux aléas climatiques et de marché », analyse Alexandre Gohin.
Pourtant, Bernard Valluis, de l'Association nationale de la meunerie française, s'est montré en faveur d'un système de stockage porté par la fonction publique, mais de gouvernance mixte public-privé. « Il ne nous reste plus que les stocks comme mécanisme de régulation disponible » a-t-il déploré.
Xavier Beulin, président de Pluriagri, a conclu le colloque en revendiquant une politique européenne diplomatique avec les pays de la Méditerranée. Celle-ci pourrait déboucher sur le financement de stockage chez les clients traditionnels du Maghreb. Les producteurs européens s'engageant sur une régularité des livraisons, et les clients sur une régularité des achats, le tout dans un tunnel de prix déterminé.
Il a en outre évoqué l'idée d'une contractualisation notamment avec l'Algérie, pour des échanges d'engrais azotés contre du blé, permettant aux deux parties de se sécuriser leurs approvisionnements.
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jeudi 28 octobre 2010 - 08h54
En fait pour eux reguler = faire baisser les prix. Pourrait on nous dire ce qu'ils estiment etre un juste prix pour l'agriculteur, car j'aimerais savoir si cela vaut le coup de continuer. Si c'est pour crever de faim comme l'an dernier, je pars en courant.