Lors de la séance de questions à l'assemblée nationale du 24 mai 2011, le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a répondu aux inquiétudes du groupe du Nouveau Centre et du groupe socialiste sur la sécheresse.
Pour le Nouveau Centre, « il est plus que nécessaire de se donner les moyens de stocker de l'eau dans un cadre agricole. C'est une question de survie, pour que notre pays reste un grand pays agricole ».
Bruno Le Maire a rappelé que « cette sécheresse n'est malheureusement pas la première et, avec le changement climatique, elle risque de ne pas être la dernière. Il convient donc de tenter d'en mesurer les conséquences sur l'économie agricole de notre pays. La première conséquence est de favoriser le développement de cultures plus économes en eau et d'éviter, par exemple, de pratiquer celle du maïs là où elle n'est pas appropriée : le maïs est une belle et grande culture mais, consommatrice de grandes quantités d'eau, elle ne convient pas forcément à toutes les terres ».
La deuxième direction dans laquelle le ministre veut aller est celle des investissements visant à se doter d'une irrigation plus économe en eau : « Plutôt que de mettre en œuvre des arrosages systématiques à grande volée, on peut aussi recourir au goutte-à-goutte, comme le font certains pays tels l'Espagne ou Israël. »
La troisième orientation sur laquelle travaille Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire consiste à « développer les retenues d'eau, notamment collinaires. C'est effectivement le bon sens que de stocker l'eau lorsqu'elle tombe, en hiver, afin de pouvoir l'utiliser durant l'été, quand survient la sécheresse ! ».
Le ministre a même conclu en disant à quel point il est choqué de constater « qu'en certains points du territoire des retenues collinaires sont indisponibles, en raison des recours formés contre leur utilisation. Je trouve inacceptable de voir un champ frappé par la sécheresse alors qu'il existe, à une centaine de mètres, une retenue collinaire contenant de l'eau non utilisée ! ».
Par ailleurs, le ministre a rappelé qu'il restait « une semaine aux agriculteurs pour apporter la preuve que des contrats permettront de fournir des quantités de paille suffisantes aux éleveurs à un prix qui ne doit pas excéder 23, 24 ou 25 euros la tonne sur champ. Si ce n'était pas le cas, si dans les huit jours cette solidarité n'était pas organisée, nous déciderions de dispositifs obligatoires pour interdire le broyage des pailles à l'échelle nationale ».
« Nous sommes totalement aux côtés des éleveurs, nous ne les laisserons pas dans la détresse », a réaffirmé le ministre.
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scandaleux
jeudi 26 mai 2011 - 19h45
quand le prix du ble etait au taquet, qu'il ne permettait pas de couvrir les charges d'exploitation, je n'ai pas parle de revenu, les éleveurs n'ont pas levé le petit doigt !! solidarité à sens unique. une fois de plus. finalement, je vais apprecier la viande neozelandaise ou argentine.