Les marges réalisées sur les fruits et légumes en grandes surfaces sont « extrêmement faibles, voire négatives en moyenne », a indiqué la fédération du secteur, mercredi, alors que le Modef organisait des ventes directes dans la Région parisienne pour dénoncer des « marges abusives ».
« Un certain nombre de charges incompressibles doivent être prises en compte avant de fixer les prix de vente », explique la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) dans un communiqué.
Elle cite notamment « le transport et la logistique des produits », « les charges du magasin (loyers, taxes, frais de personnel...) » et « le coût de la perte, c'est-à-dire des produits abîmés, impropres à la consommation ».
La FCD détaille dans le document la formation de ses prix, expliquant que, « sur une base de 100, 57,08 % correspondent au prix d'achat des fruits et légumes aux expéditeurs, 7,5 % au transport et à la logistique, 28,16 % aux charges et 8 % à la perte », soit un total de 100,74 % qui correspond à une marge moyenne de −0,74 % sur le rayon.
« Ces chiffres montrent que les marges des enseignes sont extrêmement faibles, voire négatives en moyenne », poursuit la FCD, qui avait évoqué en juin cette marge négative sans entrer dans les détails de la formation des prix.
La Confédération syndicale agricole des exploitants familiaux (Modef) organisait, mercredi à Paris et dans 27 villes de banlieue, la vente « au juste prix » de 40 tonnes de fruits et légumes du Lot-et-Garonne pour dénoncer « les marges abusives » des grandes surfaces.
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