Le gouvernement reçoit, à compter de ce jeudi, les candidats à la reprise du pôle frais du volailler Doux pour tenter d'« arracher un maximum d'emplois », a indiqué mercredi le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot, à la veille d'un comité central d'entreprise au siège du groupe.
« Je recevrai avec [le ministre de l'Agriculture] Stéphane Le Foll, à partir de demain [jeudi], les différents candidats à la reprise du pôle frais, pour améliorer les offres qui ont été déposées » devant le tribunal de commerce de Quimper le 10 août 2012, a expliqué M. Garot.
Cinq offres de reprise partielle de Doux Frais ont été déposées par les groupes Duc, Glon Sanders (filiale de Sofiprotéol) associé à Duc, Axéréal, LDC et Tallec. En l'état, ces offres permettraient de sauver 683 emplois sur environ 1.700, mais plusieurs sites comme Blancafort (Cher, 244 emplois) ou Graincourt (Pas-de-Calais, 254 emplois) n'ont pas trouvé preneur.
L'objectif des discussions entre le gouvernement et ces groupes est « d'améliorer ces offres sur un volet industriel et sur un plan social, pour arracher un maximum d'emplois », a ajouté M. Garot.
« Nous nous battons pour trouver une solution pour chaque site, en particulier pour Graincourt et Blancafort où il n'y avait pas d'offre. Chaque fois qu'on peut arracher dix emplois ici, 50 emplois là, c'est une petite victoire », a-t-il ajouté.
Interrogé sur une offre de reprise du site de Graincourt pour le compte d'une société iranienne, qualifiée d'irrecevable juridiquement par l'administrateur, M. Garot s'est montré prudent. « Nous en vérifions la solidité », a-t-il simplement commenté.
Le ministre s'exprimait à la veille d'une réunion du comité central d'entreprise au siège du groupe Doux à Châteaulin (Finistère), jeudi à partir de 10h00. Les syndicats doivent notamment examiner le rapport de l'administrateur sur les offres de reprise.
Le tribunal de commerce de Quimper se prononcera le 5 septembre 2012 sur ces offres de reprise de Doux frais, placé en liquidation au début d'août 2012.
Pour les autres activités de Doux (exportation et produits élaborés), le tribunal a prolongé la période d'observation jusqu'au 30 novembre 2012.