La Roumanie envisage de limiter l'achat de terres agricoles par des étrangers lorsque le marché sera libéralisé en 2014, a déclaré le 15 octobre 2012 le ministre de l'Agriculture Daniel Constantin.
Le gouvernement de gauche prévoit, soit d'imposer un plafond pour la superficie qu'un étranger sera autorisé à acheter, soit d'exiger de l'acheteur qu'il ait une expérience dans ce domaine. « Il faut prendre des mesures pour protéger les agriculteurs roumains face à leurs collègues européens qui disposent de capitaux plus importants », a déclaré le ministre tout en en admettant que « l'agriculture roumaine avait aussi besoin d'investissements. C'est pourquoi il faut créer des conditions favorables pour les investisseurs étrangers ».
Selon les statistiques officielles, des investisseurs étrangers détiennent actuellement quelque 800.000 hectares en Roumanie, qui compte 9 millions d'hectares de terres arables.
Même soucis en Hongrie de protéger le foncier des investisseurs étrangers. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a annoncé, lors du congrès des jeunes agriculteurs hongrois le 13 octobre 2012, qu'une nouvelle législation visant à empêcher les étrangers d'acheter des terres agricoles en Hongrie entrerait bientôt en vigueur.
Le texte, en cours d'examen devant le Parlement, aurait pour objectif de « protéger la terre cultivable des spéculateurs et banquiers » et « favoriserait la détention de terres par les petits et moyens exploitants au détriment des gros ». La loi permettrait aussi de récupérer des « terrains volés par le biais de contrats d'achat douteux ». « Les contrats litigieux seront examinés et le cas échéant, annulés », a indiqué le Premier ministre.
Le Premier ministre leur a également annoncé son intention de moderniser le secteur agricole pour tourner la page de l'agriculture socialiste. « 2013 amènera des changements dans l'agriculture hongroise tels qu'il n'y en a jamais eu dans les 50 à 100 dernières années », a-t-il assuré. Le gouvernement a également décidé de mettre en place une banque agricole publique pour les agriculteurs et de construire un nouveau réseau d'irrigation à l'échelle du pays.