C'est au ministère des Affaires étrangères que la Comité interprofessionnel du foie gras (Cifog) a tenu sa conférence de presse sur les premiers chiffres annuels de la filière. « Un lieu symbole du rayonnement de la France à l'international », de rigueur pour présenter le déploiement du foie gras hors des frontières, selon Christophe Barrailh, le président du Cifog. « Il rencontre un succès incontestable à l'international, et nous devons encore renforcer cette conquête », a-t-il poursuivi.
Le solde de la balance commerciale continue de progresser, faisant un bond de 5,7 millions d'euros entre janvier et août 2015 par rapport à la même période l'an passé. « Les volumes importés se réduisent, au bénéfice des éleveurs français », note Marie-Pierre Pé, la secrétaire générale du Cifog.
Les exportations gagnent 5 % en valeur, tandis que les importations reculent de 13 %. Le Japon détrône l'Espagne, jusqu'alors premier client importateur, avec 11 % de commandes en plus. D'ailleurs, l'Asie en général gagne du terrain, avec une hausse de 27 % en Corée du Sud, 22 % en Thaïlande, et surtout avec l'ouverture au foie gras cru, à la fin de 2014, du marché taiwanais.
Date butoir pour se mettre aux normes
Dès le 1er janvier 2016, les entreprises s'engagent à ne plus acheter que du foie gras produit dans les exploitations en règle avec les normes européennes. « Aujourd'hui, 85 % des élevages sont aux normes, 6 % le seront avant la fin de l'année, et 9 % cesseront leur activité », précise Marie-Pierre Pé. Les travaux de mise aux normes représentent un investissement d'environ 70 € par canard, soit environ 70.000 € par exploitation, et 100 millions d'euros pour l'ensemble de la filière.