Toutes les filières équines subissent la crise de plein fouet. C'est le constat formulé par les experts du secteur lors de la septième journée du réseau économique de la filière équine organisée à Paris le 4 février 2014.
« Le nombre de saillies des juments de course a baissé de 2 % en 2013 », a indiqué Xavier Dornier des Haras nationaux. Mais pour la première fois les paris hippiques reculent également par rapport à 2012. La baisse amorcée au début de 2013 s'est confirmée au deuxième semestre. Au total, sur l'année le recul est de 1,7 %. Les enjeux régressent aussi bien dans les points de vente que sur internet. Ce dernier représente 11 % des paris et 1.111 millions d'euros. Par comparaison, le secteur des paris sportifs en ligne est plus dynamique puisqu'il augmente de 20 % et représente 848 millions d'euros.
Le secteur du sport et des loisirs est plus durement touché. Le nombre de juments saillies en 2013 chute de 9 %. « Toutes les races sont concernées », précise Xavier Dornier. Le selle français accuse la plus forte baisse avec -15 %.
Autre point noir : pour la première fois depuis 1990, le nombre de licenciés en équitation régresse aussi de 1,7 %.
En chevaux de trait, la crise est plus ancienne. La situation ne s'améliore pas. Le nombre de saillies continue de reculer fortement (-9 %). Là encore, toutes les races sont concernées. Le poitevin est un peu épargné, car le recul n'est que de 1 %.
Dans ce contexte, la consommation de viande est une exception. Contrairement aux années précédentes, elle augmente de 2,3 % par rapport à 2012. Elle a bénéficié d'une publicité involontaire qui montre que des marges de manœuvre sont possibles. Les abattages ont augmenté de 11 %, mais les prix à la production ont chuté de 8 à 12 %, ce qui représente 0,2 à 0,3 €/kg de carcasse en moins.