Performance, compétitivité, création d'emplois sont les grands chantiers que se propose d'ouvrir le plan d'avenir lancé le jeudi 17 octobre 2013 par les ministères de l'Agriculture et du Redressement productif pour venir au secours de la filière du bois et de la transformation, en perte de vitesse depuis plusieurs décennies.
Le socle de ce plan d'avenir se nourrit des quelque 1.000 propositions formulées par les professionnels de la filière à l'issue des Rencontres régionales pour l'avenir des industries du bois, lancées à l'automne de 2012 par Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture et de la Forêt, Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif et Alain Rousset, président de la Région Aquitaine et de l'Association des Régions de France.
Ces rencontres avaient montré la nécessité de développer l'offre des produits du bois pour répondre aux besoins du marché. Malgré une ressource abondante – la France est le troisième pays forestier de l'Union européenne – les entreprises de la filière du bois qui représentent un chiffre d'affaires de 50 milliards d'euros et près de 450.000 emplois, peinent à mobiliser cette matière première pour répondre à une demande croissante tant en bois matériau qu'en bois énergie.
Le plan décliné en quatre axe stratégiques s'est fixé pour objectifs de permettre à la filière d'accroître ses performances, de gagner en compétitivité et de générer de nouveaux emplois.
Il s'agit d'abord d'insuffler une nouvelle dynamique à la filière, d'élaborer une vision stratégique nationale. Ce qui doit passer par la création d'un Comité stratégique de la filière du bois (CSF) autour duquel régions, syndicats et associations professionnelles sont invités à se mobiliser.
La mobilisation doit aussi passer par des financements publics et privés indispensables pour développer la compétitivité des entreprises, y compris sur les marchés émergents : cela doit passer, entre autres, par la création d'un Fonds stratégique de la forêt et du bois, par la mobilisation d'une large gamme de financements et de services de la Banque publique d'investissement.
Il s'agira également d'utiliser tous les leviers pour favoriser la progression de l'offre et de la demande des produits du bois, la création d'emplois et une réduction du déficit commercial.