La filière de la forêt et du bois a fait l'objet d'une synthèse de 20 rapports, publiée le 24 mars 2015 par le CGAAER, afin de dresser un état des lieux sur les recommandations qui ont été faites à son sujet depuis 1984, celles qui ont été appliquées et celles qui ne le sont toujours pas.
Le premier constat du document indique que « la situation a peu évolué jusqu'à maintenant et, pour l'essentiel, les grandes questions restent pendantes », notamment du fait de la faible maturité de la filière, du manque de moyens financiers mais également d'une politique publique fondée sur « l'incitation » et non « l'obligation ».
Face à ce bilan, les auteurs écrivent : « On pourrait se décourager et baisser les bras. Ce serait une erreur. » Ils remarquent notamment la « mobilisation historique » dont font preuve, depuis quelques mois, les acteurs publics de la filière à travers « la loi d'avenir, la création du comité stratégique de filière, le contrat de filière, l'intégration de la filière du bois parmi les 34 projets de la Nouvelle France industrielle, le plan « Immeuble bois grande hauteur », les nouvelles dispositions financières et fiscales ».
Un moment capital pour la filière
La filière du bois serait donc à « un moment tout à fait capital pour son avenir » et les questions qui se posent sont : « La réalisation des projets et la mise en œuvre des outils et mesures apportent-elles ce qui en est attendu ? Est-ce que tout cela fonctionne ? Que faut-il corriger, compléter ? »
Le rapport du CGAAER propose sept recommandations clés autour du financement, de la gestion et de la coordination de la filière pour répondre à ces problématiques. Il insiste avant tout sur l'attribution des 150 millions d'euros du fonds d'investissement qui devrait servir de « top départ » à la mobilisation de l'ensemble des acteurs.