Une quinzaine de pays se sont engagés à restaurer plus de 60 millions d'hectares de forêt d'ici à 2020, a annoncé samedi 21 mars l'Union internationale de conservation de la nature (UICN), à l'issue d'une conférence à Bonn (Allemagne).
« De nouveaux projets de restauration ont été annoncés par des pays latino-américains, asiatiques et africains à la deuxième conférence internationale du Défi de Bonn », indique l'UICN dans un communiqué.
Objectif : 150 Mha d'ici à 2020
Le total des engagements s'élève désormais à « 61,9 millions d'hectares » pour un objectif de 150 millions d'hectares d'ici à 2020, précise l'organisme international.
« Le monde reconnaît que la restauration des paysages forestiers est une contribution majeure pour faire face aux défis mondiaux, tels que le changement climatique, la sauvegarde de la biodiversité, la sécurité alimentaire et la croissance économique », souligne Inger Andersen, le directeur général de l'UICN, cité dans le communiqué.
« Nous sommes à un point où la simple réduction des émissions ne sera pas suffisante », a déclaré Tine Sundtoft, la ministre norvégienne de l'Environnement. « Nous devons activement capter des émissions de CO2 dans l'atmosphère, et la restauration de forêts est le moyen de le faire à moindre coût », a-t-elle ajouté.
Etats-Unis et Ethiopie promettent chacun 15 Mha
Parmi les pays engagés dans des programmes de reforestation figurent : les États-Unis (15 Mha), l'Éthiopie (15 Mha), la République démocratique du Congo (8 Mha), le Mexique (7,5 Mha), le Guatemala (3,8 Mha), le Pérou (3 Mha), l'Ouganda (2,5 Mha), le Rwanda (2 Mha) et, à hauteur d'un million d'hectares ou moins, le Brésil, le Salvador, le Costa Rica, la Colombie, l'Équateur et le Chili.
Ces programmes bénéficient du soutien financier de pays tels que l'Allemagne et la Norvège, de partenaires privés et d'organisations internationales.
Le Défi de Bonn a été lancé en 2011 par l'Allemagne et l'UICN, un organisme basé à Bonn qui fait référence pour la liste des espèces menacées dans le monde.