La Coordination rurale (CR) assure, dans un communiqué du 6 octobre 2015, qu'elle veille au redémarrage des échanges commerciaux. Si elle admet que le « travail auprès des principaux clients avance », elle regrette que la commercialisation des animaux n'ait pas encore redémarré. « Les accords bilatéraux voient le jour petit à petit, mais la section de la viande de la CR se demande ce que fait la France pour permettre la circulation des animaux depuis les zones réglementées vers les zones indemnes. »
Elle pointe du doigt la lenteur des prises de décision du ministère qui « organise réunions sur réunions », et demande que les choses s'accélèrent. « Les éleveurs n'ont ni les moyens de garder les animaux en ferme, ni de subir une baisse de cours », martèle le syndicat.
S'agissant de la vaccination obligatoire du troupeau souche, la section de la viande de la CR s'y oppose. « La dernière campagne a induit trop de problèmes de reproduction pour renouveler l'expérience, et preuve est faite de son inefficacité, même à moyen terme », juge le syndicat. Ce dernier va jusqu'à exiger des autorités françaises qu'elles obtiennent le déclassement de la maladie auprès de l'OIE. « Sans ce déclassement, les éleveurs seront toujours sous la menace d'une résurgence de FCO et de ses conséquences commerciales et économiques », justifie la CR.
Des coûts à assumer
Le syndicat revient sur sur le coût de la maladie, calculant un entretien journalier d'un broutard à 2,30 € par jour, soit environ 130 € pour huit semaines. « Le FMSE (ndlr : fonds agricole de mutualisation sanitaire et environnementale) et l'Etat semblent vouloir prendre en charge une partie des pertes économiques, dont le blocage des animaux, se félicite la CR. Cependant, cette prise en charge doit être totale et se faire dans les plus brefs délais. »
Quant aux GDS, elle réclame davantage de réactivité pour aider les éleveurs, « en assumant par exemple les analyses PCR, les insecticides, les coûts annexes des immobilisations... »