50 % des Français pensent que le problème de la faim dans le monde se dégrade, indique une enquête publiée par CCDF-Terre Solidaire en partenariat avec La Croix, le 16 octobre 2014. Seuls 8 % répondent que la situation s'améliore et 41 % éstiment qu'elle est stable.
L'enquête indique que les deux principales raisons de cette situation sont le gaspillage alimentaire des consommateurs dans les pays du Nord et la spéculation des marchés financiers sur les produits agricoles qui sont données chacune par 39 % des sondés.
Les Français privilégient l'agriculture familiale
83 % des personnes interrogées pensent que le modèle d'agriculture familiale est le plus viable par rapport à l'agriculture industrielle pour nourrir le mieux possible l'humanité d'ici à 2030.
Les résultats du sondage montrent également que les Français font confiance à 45 % à la société civile (ONG, associations, syndicats, mouvements populaires, etc.) pour résoudre le problème de la faim et seulement à 5 % aux gouvernements des pays du Nord pour répondre à cette question.
Les actions des multinationales ne sont pas vues comme une solution aux problèmes de la faim
En ce qui concerne le secteur privé, les sondés sont 75 % à répondre que les activités des multinationales de l'agroalimentaire dans les pays du Sud ne bénéficient pas aux populations locales et 65 % pensent que l'Etat français devrait réglementer l'accès des entreprises nationales sur les ressources des pays du Sud.
Le sondage porte également sur l'impact du changement climatique sur l'agriculture qui est identifié par 8 Français sur 10. Cependant, seul 1 sur 5 pense que les OGM soient l'une des meilleures solutions pour lutter à la fois contre la faim et le changement climatique.
L'enquête a été réalisée sur un echantillon national représentatif de 1.008 personnes âgées de 18 ans et plus, du mardi 30 septembre au mercredi 1er octobre 2014. Elle a été effectuée par téléphone via la méthode des quotas fondée sur les critères de sexe, d'âge et de catégorie socioprofessionnelle de la personne de référence après stratification par régions et catégories d'agglomérations.
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vendredi 17 octobre 2014 - 08h47
La faim va empirer car on va produire moins: les contraintes environnementales font baisser la production et cette année le manque d'argent limitera les frais de culture (et d'investissement) , ce qui fera baisser les rendements. Quant au bio, ou au crypto bio qu'on essaie de nous imposer sans le dire, on pourrait se poser la question: combien de gens ne sont pas nourris à cause de la baisse de rendement par rapport au conventionnel ?