Le secteur de la viticulture et de l’arboriculture affiche le plus grand besoin de main-d’œuvre, avec 80.616 intentions d’embauche en 2011, dont 97 % de saisonniers, soit 10.300 postes de plus qu’en 2010, selon Pôle Emploi.
L'organisme né de la fusion de l'ANPE et des Assedic vient de publier une enquête, réalisée avec le Credoc, sur les besoins en main-d’œuvre du secteur privé en 2011, lequel regroupe 2.400.000 entreprises.
La forte augmentation enregistrée pour la viticulture est sans doute la conséquence de la meilleure santé économique de la filière viticole.
Pôle Emploi constate que le recrutement de salariés viticoles n’est pas toujours aisé : 26 % des postes sont difficiles à pourvoir, selon l’enquête.
Cependant, sur ce terrain-là, la viticulture n’est pas la plus mal lotie. Les restaurateurs sont bien plus à la peine pour recruter : 58 % des postes de cuisiniers sont difficiles à pourvoir.
Et la palme revient aux entreprises de service aux particuliers, car elles ont du mal à trouver du personnel pour 61 % des postes d’aide à domicile et d’aide ménagère à pourvoir.
Au total, plus 20.000 emplois sont difficiles à pourvoir en viticulture et en arboriculture, ce qui inquiète la filière.
Lors du dernier Salon de l’agriculture, la Champagne avait lancé un appel aux jeunes pour entrer dans un métier de la viticulture.
« Dans les cinq ans qui viennent, 600 postes vont se libérer, avait précisé Pascal Férat, président du syndicat général des vignerons de Champagne. Or, les centres de formation ne préparent que la moitié des remplaçants. »