La diminution du nombre d'agriculteurs va fortement ralentir au cours de la décennie 2010-2020, mais les emplois nouveaux sont attendus dans les métiers de l'encadrement, du bâtiment et des soins aux personnes.
Le Centre d'analyse stratégique (CAS) et le ministère du travail (Dares) ont rendu publique, jeudi, une étude prospective intitulée « Les métiers en 2020 ». Celle-ci met en évidence une progression et une féminisation des emplois les plus qualifiés, ainsi que le dynamisme des métiers d'aide et de soins aux personnes.
« Entre 2010 et 2020, le nombre de postes à pourvoir devrait se maintenir à un niveau élevé, en raison principalement des départs en fin de carrière. D'ici à 2020, le nombre de départs en fin de carrière devrait rester conséquent, proche de 600.000 par an, même si l'âge moyen de cessation d'activité devrait continuer à augmenter », estime l'étude.
« Les perspectives de créations d'emploi devraient principalement profiter aux cadres, aux professions intermédiaires, aux métiers de soins et d'aide aux personnes fragiles, et aux professions du bâtiment. Infirmiers, aides-soignants et aides à domicile figureraient parmi les métiers bénéficiant des plus importants volumes de créations d'emploi à l'horizon de 2020. »
A l'inverse, « plusieurs professions à vocation administrative verraient leurs effectifs se réduire. Dans certains métiers d'ouvriers de l'industrie, l'emploi continuerait à se replier, mais à un rythme moindre que par le passé. »
« Les agriculteurs, éleveurs ou sylviculteurs connaîtront d'importants flux de départs en fin de carrière qui ne seront pas compensés à l'identique par l'installation de jeunes exploitants ou l'embauche de nouveaux salariés, même si le rythme des pertes d'emploi pourrait être inférieur à la tendance passée. »
Le nombre d'emplois agricoles est attendu aux alentours de 910.000 en 2020 (-15.000 sur la décennie 2010-20, -0,2 % par an). L'érosion des effectifs avait été beaucoup plus rapide entre 2000 et 2010 (-116.000, -1,1 % par an) et entre 1990 et 2000 (-532.000, -4 % par an).
Le nombre de conjointes d'agriculteurs travaillant sur l'exploitation devrait encore se réduire, tout comme dans d'autres métiers à majorité d'indépendants comme les patrons d'hôtels, cafés ou restaurants.
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