C'est avec trois filières en crise que la Space ouvrira ses portes du 15 au 18 septembre prochain au parc des expositions de Rennes. Ses organisateurs savent bien que ce rendez-vous de rentrée peut servir de caisse de résonnance à des actions syndicales. Vu les tensions actuelles, ils ne peuvent écarter cette possibilité cette année. Ils espèrent que les éleveurs auront obtenu des réponses à leurs demandes avant le salon.
« Trois filières sont en grande difficulté, pour des raisons un peu différentes, reconnaît Marcel Denieul, le président du Space. Il y a un vrai malaise sur le revenu et le vécu des éleveurs. Travailler autant pour gagner si peu et être autant remis en cause conduit à une crise autant économique que morale. Craignons-nous des débordements ? Cela peut arriver. Les éleveurs veulent des réponses. Laissons s'exprimer ceux qui peuvent les leur apporter. »
La participation des exposants progresse à nouveau
Si sur le plan des visites officielles, rien n'est arrêté, le salon se présente bien sur celui de l'organisation. « La participation des exposants progresse à nouveau, note Paul Kerdraon, le commissaire général du Space. Nous comptons 1.441 exposants contre 1.428 l'an dernier. Nous n'avons pas pu satisfaire toutes les demandes, même si la surface nette d'exposition progresse encore de 500 m² par rapport à 2014. »
Le Space espère aussi conforter son assise internationale. « Les préinscriptions de visiteurs internationaux sont en hausse, souligne Anne-Marie Quemener, en charge des relations internationales du salon. Nous avons notamment des exposants chinois, ce qui arrive les années où Eurotier n'a pas lieu. Nous attendons aussi de nombreuses délégations, notamment du Bénin, de la Chine, de la Côte-d'Ivoire, de l'Inde... C'est le reflet d'éventuels marchés qui pourraient s'ouvrir. »
Vitrine
jeudi 27 août 2015 - 10h40
Le SPACE est une vitrine. Si certains veulent en profiter pour se faire entendre, il faut qu'ils y réfléchissent à deux fois. En effet, les étrangers visiteurs apprécient modérément les manifestations syndicales typiquement françaises. Au final, elles nous portent un tort considérable, préjudiciable à tous. Dans le même ordre, les débordements de cet été, notamment en Normandie donnent du grain à moudre aux pourfendeurs de l'agriculture et la profession mettra beaucoup de temps pour reconquérir une image positive, si tant est qu'elle en avait une. Bref, c'est une balle dans le pied que la profession s'est tirée. Elle n'avait pas besoin de ça.