« Je n'ai pas fait le choix de la facilité en venant dans un département d'élevage comme l'Allier en pleine crise de la viande bovine. Mais c'est lorsqu'un secteur est en crise qu'il est utile de se rendre sur le terrain pour trouver des solutions. » C'est ce qu'a déclaré Nicolas Sarkozy en visitant jeudi l'exploitation de Louis, Odile et Nathalie Brun sur la commune d'Isserpent au cœur de la montagne bourbonnaise.
Une visite qui a permis de fait de parler chiffres et perspectives d'avenir au seuil d'un hiver s'annonçant particulièrement difficile. « Alors que notre élevage est inscrit au herd-book charolais et que nous privilégions la qualité à tous les niveaux de notre production, tant en animaux d'élevage que d'engraissement, la demande et les cours pratiqués aujourd'hui continuent à baisser tandis que nos charges poursuivent leur augmentation », ont expliqué les éleveurs de 140 mères charolaises sur 190 ha de SAU, à 90 % occupés par l'herbe.
« Je suis venu pour parler préférence communautaire et prix », a confié le chef de l'Etat sur le site de l'exploitation. Deux sujets ont en effet été plus largement abordés lors de la table-ronde réunissant des éleveurs et des élus de la région du Mayet-de-Montagne.
Alors que la présidence du G20 est française depuis le 12 novembre, Nicolas Sarkozy a réaffirmé l'importance de la préférence communautaire, la régulation des marchés, une politique agricole européenne plus juste dans la répartition des aides et une valorisation du travail par les prix comme des axes prioritaires pour l'agriculture.
Et d'affirmer : « Nous ne laisserons pas entrer des viandes de l'Amérique du Sud ne répondant pas aux mêmes exigences sanitaires et environnementales que celles demandées aux agriculteurs français et nous agirons pour faire lever les barrières freinant nos exportations, en particulier vers la Russie. »
Concernant les cours de la viande bovine, « les disparités des marges au sein de la filière sont inacceptables car toujours en défaveur des producteurs ! » D'où un observatoire approfondi de ladite filière et la nécessité absolue de revaloriser le prix de la viande.
L'Etat s'engage à aider une campagne de communication du troupeau allaitant français et le développement de la filière à l'engraissement. « Nous réussirons car nous avons une obligation de résultats vis-à-vis d'agriculteurs qui sont des entrepreneurs et non des fonctionnaires, des agriculteurs qui façonnent certes le paysage mais dont la fonction première est la production. »
Sur les questions concernant la ruralité, les réponses sont aussi fermes : plus de zones blanches en couverture ADSL dans un proche avenir, réflexion active sur le problème de la dépendance des personnes âgées ou malades, mais avec une inévitable restriction budgétaire au niveau des services publics. « Nous devons réduire nos dépenses pour ne pas léguer à nos enfants le déficit budgétaire que la France connaît depuis 35 ans », a déclaré le président de la République.
un mensonge de plus
vendredi 26 novembre 2010 - 14h27
Un président arrogant qui se moque éperdument des agriculteurs va nous faire croire qu'il à la clé du paradis en nous indiquant qu'il est possible de trouver une ouverture au marché actuel alors que dans le même temps Bruxelles fait sa cuisine avec le Mercosur La France malheureusement ne fait plus partie des fleurons de la production de viande. Elle s'est tiré une balle dan le pied en transférant délibérément son savoir faire aux pays étrangers.